Fibonacci et moi : clap de fin ?

Publié le par Emma Jy

Hello !

Je voulais faire un retour sur Fibonacci, mon fibrome.

Pourquoi ?

Ben parce que, comme vous vous en doutez, depuis mars 2015, il s'en est passé des choses !

 

Que dire ?

Pour résumé, comme je l'ai dit, mon fibrome avait commencé par rétrécir. Erreur d'échographie ou juste retour naturel, il a fini par regrossir. A la fin, il avait quasiment repris sa taille initiale, voire un peu plus.

Sinon, il y eu des changements, provoqués par le fait d'avoir trouvé du travail. Comme j'avais réussi à mettre assez de côté, je me suis dis que j'avais les moyens financiers de me faire opérer. Et comme j'étais entre deux contrats d'intérim, je me suis dite ... Go !

J'ai donc été voir le spécialiste, à l'hôpital.

Et là, il a d'abord demandé une IRM, car on ne voyait pas assez bien sur les échographies. C'est là que tout à commencé à changer. Tout d'abord, pour se faire opérer, c'est plus long que je ne m'y attendais, et donc ... cela n'a pas pu se faire entre deux contrats. Ensuite, sur l'IRM, il a découvert que j'avais de l'endométriose et de l'adénomyose.

Ce fut un premier choc !

Le second ? Ce fut le traitement qu'il m'a donné pour faire "réduire" le fibrome. Pour l'assécher, quoi ! J'ai très mal supporté le traitement ! J'avais des douleurs attroces ! j'ai du arrêté le traitement plus, tôt d'ailleurs. Enfin, c'est mon généraliste qui a pris la décision (je l'aurai prise toute seule, s'il n'avais pas fait ce choix) car un spécialiste comme ça ... on ne peut pas le voir si facilement ! Faut vraiment être à l'article de la mort, pour qu'il vous voit ! Et comme la secrétaire jugeait que "c'est normal d'avoir mal !" ... Cela n'allait pas aider ! Pour vous dire le degré de douleur, j'avais tellement mal que j'avais des envies de meurtre à l'encontre de cette secrétaire insensible !

Autre surprise ?
Quand j'ai arrêté tout traitement hormonaux, je me suis rendue compte que ... Je n'avais plus ou presque toutes ces hypoglycémies, sensation de faim permanentes que j'avais depuis des années ... Mon dieu ! Si j'avais su !

 

Finalement, à la suite de ce traitement, arrêté fin août 2017, j'ai décidé de me faire opérer, car je n'en pouvais plus. Chose qui fut faite fin novembre 2017. Mais avant d'aller au dernier, chapitre, j'ai encore quelques parties à raconter.

 

Comme quoi ?

Tout d'abord que j'avais les hormones détraquées, un truc de fou ! J'avais des hormones de femmes enceintes ! Et quasiment tous les symptômes qui allaient avec ! J'ai donc repris temporairement la pilule progestative, le temps de voir venir l'opération. Un mois avant, je l'ai arrêté. Par contre, les cachets contre les maux de ventre revenaient souvent !

A tel point que, quinze jours avant l'opération, j'ai eu des contractions (enfin je crois, comme je n'ai jamais eu d'enfant, j'ai fait cette déduction suite aux symptômes) durant toute une journée. J'étais morte et je suis allée voir le généraliste très rapidement car je n'en pouvais plus. Ça s'est calmé quand j'ai expulsé une sorte "d’œuf". J'ai d'abord cru que c'était le fibrome, mais comme il est externe (sousséreux ?), ce n'est pas possible ! En fait, ce sont mes hormones qui étaient tellement chamboulées que j'ai "pondu" de la paroi membraneuse (non, ce n'était pas un caillot de sang).

 

Ouais, bizarre ! Il était temps que l'opération arrive !

 

Dernier chapitre, l'opération !

J'ai eu une opération en deux temps : embolisation du fibrome (pour couper son alimentation en sang) puis le lendemain, on enlève tout !

Alors, sans mentir, cela fait un mal de chien ! Surtout la première partie ! La morphine ne faisait rien ou presque ! Heureusement, que le fait d'enlever le fibrome le lendemain a tout calmé !

 

Sinon, j'ai eu droit à une surprise de taille, après l'opération ! Le chirurgien, le spécialiste quoi, m'a dit que mon appendicite, que j'ai eu il y a 20 ans, était une péritonite, qui avait eu pour conséquence de coller mes organes et de boucher une de mes trompes ! Il a passé plus de temps à la déboucher qu'enlever le fibrome !

Truc de fou !

Finalement, j'ai bien fait de me faire opérer ! Rien que pour cela, cela valait le coup ! Mon seul regret, c'est de ne pas avoir pu le faire plus tôt (manque d'argent, etc).

Sinon, autre effet "kiss cool", c'est que depuis, j'ai beaucoup moins de problèmes d'hypoglycémie et de "faim permanente". D'ailleurs, j'ai oublié de vous dire que c'était lié aux sucres rapides : la prise de sucres rapides me provoque des hypoglycémies, quelques heures après leur prise. Le truc vicieux, c'est que pour se remettre d'une hypo, il faut ... des sucres rapides ! Je vous donne le truc, si vous avez le même problème : éviter au maximum les sucres rapides (attention aux sucres cachés !) et prendre des sucres rapides et lents en même temps en cas d'hypoglycémie. Parfois, manger les choses sucrées, comme les desserts, en début de repas, ça marche.

Bon ! Je n'évoque pas tout ce poids et ce ventre que j'ai pris ... hein !

 

Moralité de tout ça : ce que j'en retiens !

Que les traitements hormonaux, pilules comprises, sont le "diable" (lol, j'aime bien théâtraliser !), que ce sont des perturbateurs endocriniens, et que je ferai tout à l'avenir pour les éviter ! Enfin, sauf si ma santé m'y oblige !

Que les sucres rapides sont mauvais, que, ce n'est pas parce que l'on a besoin de glucides qu'il faut se gaver de sucres rapides ! C'est comme pour les protéines ! Pas besoin  de forcément manger de la viande pour en trouver !

Qu'il faut écouter son corps, c'est lui le plus à même de nous dire s'il y a un problème.

Non, ce n'est pas normal d'avoir mal !

Enfin, j'ai appris à faire confiance, un petit peu au moins, à mon corps, à l'écouter lui (cela parfois plus que les médecins) et donc à m'écouter moi. J'ai appris à l'aimer un peu, aussi.

Enfin, je dirais, que parfois,  il faut un mal, pour un bien : sans ce fibrome, j'aurai eu ma trompe de bouchée, et mes organes collés, pendant longtemps encore. Parfois, je me demande si la résolution de mes problèmes d'hypoglycémie ne viennent pas de là.

Mon conseil : faites vous opérez si vous sentez prête, si vous sentez que vous en avez besoin, et surtout si votre vie est en jeu. Si vous voulez garder votre utérus, ou quoi que ce soit de votre corps, c'est votre droit. Si vous voulez l'enlever, c'est votre droit aussi. De même que l'avortement (tant que cela respecte la Loi). Et aussi, changez de gynécologue, si vous tombé sur quelqu'un qui n'aime pas les grosses / lesbiennes / [ajouté ce que vous voulez à la liste].

Ce que j'aimerai : c'est que les médecins et le corps médical apprenne à communiquer, à parler à leurs patients, pas que comme des robots sans âme ! Pouvoir appeler un chat un chat, etc. Ma vieille gynéco, à la retraite, qui était brut de décoffrage me manque, parfois ! Au moins, on savait où on allait !

 

 

Enfin voilà !

Je tenais à faire partager mon expérience ! Il y a certaines choses que j'aurai aimé savoir ou trouver sur internet, quand je m'y suis retrouvée confrontée ! D'où ce partage !

Il y a des moments où je me suis trouvée bien seule avec moi-même, avec mes soucis.

Là, j'attends le verdict des premières règles post-opération ! Mais j'espère que tout ira bien !

 

 

 

N'hésitez pas à me partager vos expériences !
Bises,


Emma Jy ;)

PS : j'ai décidé de bloquer les commentaires, car il s'agit d'un témoignage, et que ma volonté était de partager avec d'autres mon expérience, pas que cela soit l'occasion de vendre des produits ....

Publié dans Santé

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